64 Jours avant la
journée d'étude !
Si vous aussi, comme beaucoup, avez cette image de l'archiviste d'un certain âge, aux grosses lunettes et teint cireux à force de rester enfermé dans des sous-sols, entouré de documents poussiéreux, laissez nous vous convaincre par ces quelques lignes qu'il n'en est rien!
Un archiviste a des missions, la votre, si vous l'acceptez, est de partir à la découverte de ce métier mal connu mais au combien utile. Voici quelques exemples choisis qui nécessitent tous un savoir mais aussi un savoir-faire et un savoir-être propre, suivant tous de près ou de loin la fameuse « règle des 4 C » : collecter, classer, conserver, communiquer.
Commençons par celui qui englobe le plus de choses : l'agent archiviste.
Il est à la fois un collecteur mais aussi un « sensibilisateur » auprès des services producteurs d'archives (qu'ils soient publics ou privés). Possédant les connaissances nécessaires en matière de normes, de conservation et de communication, il est à même de former les différents services versant sur la nécessité du versement dans le respect des réglementations. Voilà pour le premier C : collecter. Il met aussi en œuvre les procédures de tri, destruction et classement (second C), de description archivistique et de rédaction d'outils de recherche : les inventaires. L'agent archiviste veille, dans le cadre du troisième C, au bon état et fonctionnement des espaces de conservation usant si nécessaire de la conservation préventive. Par son action d'accueil du public et des outils mis à la disposition de ce dernier il contribue à la communication (quatrième C) à laquelle s'ajoute le cas échéant une politique de valorisation et médiation culturelle par la participation aux actions de service.
En somme, un agent complet.
L'expert archiviste à présent, sorte de « super agent ». Outre les attributions précédemment cités, il possède un rôle d'expertise qu'il est amené à mettre au service du développement du métier et une fois de plus de sensibilisation tant des producteurs que des services. Il participe également au management de la fonction archive même, tant dans le fonctionnement interne : organisation, développement des projets, qu'externe : définition et mise en œuvre des procédures de travail. Son rôle peut également le conduire à la gestion d'un service ou d'une unité : encadrement du personnel et gestion des moyens de tout ordre qui lui sont affectés.
L'archiviste manager, s'il a les mêmes fonctions « de base » que ses collègues, ce dernier se distingue de par son intitulé même : manager. Sa fonction est en effet tournée vers le management de la fonction archives au sein de l'organisation : élaboration et évaluation des projets du service, relation avec les différents partenaires externes. Il est le représentant du service hors les murs et participe à la supervision des procédures de travail tout comme à l'encadrement des équipes et à la gestion matérielle.
A ne pas confondre avec le précédant : le record-manager possède une particularité propre : il s'attache principalement au record management terme anglo-saxon qui désigne une partie bien distincte des archives dites « archives courantes et intermédiaires », lorsqu'elles ne sont pas encore archives définitives. Son rôle est ainsi l'organisation efficace et systématique de tous les documents ou données (quelque soit leur support et leur format) dont une entreprise peut avoir besoin afin de son activité. Ces documents pouvant servir de preuve, il est nécessaire d'en garantir l'authenticité, la traçabilité, l'intégrité et la sécurité, travail dont se charge le record-manager.
L'archiviste joue un rôle sur tous les plans de la chaîne archivistique, à savoir les différentes étapes de la vie des documents. Il collecte et sensibilise les services producteurs, trie, classe ou élimine les documents ainsi reçu, crée des outils de recherche pour en faciliter l'utilisation par les différents publics et enfin sensibilise ces dernier dès leur plus jeune âge parfois à travers des actions culturelles de valorisation tels les ateliers pédagogiques ou les expositions, allant jusqu'à ce déplacer à la rencontre de publics ne pouvant se rendre librement aux Archives (population carcérale ou hospitalisée).
Outre une bonne connaissance et des bases solides en matière de législation, de normes et de réglementation (quelles soient nationales ou internationales) mais également en histoire, histoire du droit et des institutions, un archiviste doit être organisé et méthodique, posséder un esprit de logique et de synthèse mais aussi être rigoureux et tenace. De la pédagogie et un sens du dialogue et de la communication sont utiles lorsqu'il s'agit de sensibiliser les services producteurs ou les publics. Il doit en outre être un bon gestionnaire et décideur en étant capable de mener de front des projets très divers et donner son avis sur la construction de nouveaux bâtiments par exemple.
L'archiviste doit ainsi «connaître le passé, maîtriser le présent et préparer l'avenir » puisque tout document est un fragment de l'Histoire, notre histoire.
Pour plus de détails sur les différents métiers présentés ici de manière succincte, vous pouvez vous rendre sur le site de l'AAF (Association des Archivistes Français) et plus précisément sur le référentiel métier (datant de 2009) : http://www.archivistes.org/Referentiel-metiers.N.B.
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